Les centres techniques de la fonderie et de la mécanique s’unissent en faveur de la décarbonation et des virages technologiques

Le 30 mars dernier, la Fédération des industries mécaniques (FIM) et la Fédération Forge Fonderie (FFF) ont annoncé la fusion du Centre technique des industries de la fonderie (CTIF) avec le Cetim. Il s’agit de répondre au mieux et au plus vite aux impératifs de la transition technologique et environnementale, de construire ensemble un pôle de métallurgie à chaud de référence, d’accélérer l’intégration verticale de valeur et d’améliorer l’enracinement dans les territoires pour mieux résister aux crises.
« Les solutions de mobilité, la génération d’énergie ou la défense, pour ne citer qu’elles, grandes utilisatrices de produits de forge, de fonderie et de mécanique, sont engagés dans une course de vitesse pour développer la place de l’électricité en remplacement des énergies fossiles et répondre aux enjeux de souveraineté auxquels nous sommes confrontés, indique Hervé Gestas, président de la Fédération Forge Fonderie. Nous devons aider nos entreprises à accompagner leurs clients en leur apportant des solutions adaptées, à se redéployer et à se diversifier sur les marchés porteurs. L’Etat l’a demandé aux centres techniques et cette fusion doit être l’illustration exemplaire de nos actions en ce sens. »
Henri Morel, président de la Fédération des industries mécaniques, ajoute que « pour rester compétitives, les professions de la forge et de la fonderie doivent, comme nombre d’autres sous-traitants mécaniciens, poursuivre et accentuer l’évolution qui consiste à passer de la fabrication de pièces sur plans à la conception et la fabrication de sous-ensembles mécaniques répondant à un cahier des charges fonctionnel spécifié par les clients. C’est ainsi qu’elles amélioreront la réponse aux attentes de filières comme l’automobile. Il s’agit d’une intégration verticale, portant notamment sur le champ de la mécanique (usinage, finition, assemblage) qui permettra à un plus grand nombre d’entreprises du secteur d’atteindre une taille critique. Ici encore, la complémentarité des équipes de nos centres techniques est cruciale pour accompagner les industriels. »
Enfin, les événements récents ont montré les limites de la forte division internationale de la production que l’abondance de pétrole a permise au 20e siècle. La désorganisation des chaînes logistiques qui en a résulté souligne que ce modèle, qui n’est pas écologiquement durable, n’est pas non plus économiquement efficace voire qu’il est dangereux pour la souveraineté de notre pays, de notre continent. Il apparaît désormais que maintenir une production compétitive en France et contribuer à la résilience de l’économie, suppose un tissu industriel fort, en particulier de PMI, sur tout le territoire. C’est à cet enjeu que le maillage territorial des deux centres techniques réunis permettra de répondre, en appui sur le précieux capital de relations étroites nouées par le Cetim avec la plupart des régions métropolitaines.
DeCISIFF : un projet structurant pour la fonderie
Lancé dès 2022, ce projet commun au Cetim et au CTIF, réunit cinq fondeurs : SAB, Saint-Jean Industrie, Eurocast, Fonderie Lorraine et ID-Casting. Soutenu par France Relance, il cible des innovations en fabrication additive, big data, empreinte carbone et sobriété énergétique. Avec près de 3 000 emplois cumulés sur le territoire national, les cinq entreprises de fonderie impliquées, fournisseurs stratégiques des principaux équipementiers et constructeurs mondiaux, voient à travers ce projet une opportunité unique de gagner plusieurs points de compétitivité (en Europe comme à l’international).
Par une action mutualisée, permettant d’accélérer les développements sur les axes de R&D jugés essentiels pour être compétitif sur la scène internationale, DeCISIFF vise à préserver, voire à créer des emplois sur les sites industriels français. Ce projet offre en effet à chacun des industriels l’opportunité d’accélérer l’évolution des compétences de leurs salariés sur des thématiques d’avenir et ainsi d’optimiser leur employabilité (formation, adaptation de leurs conditions de travail, montée en compétence…). Ces entreprises peuvent, ainsi, favoriser les opportunités de mobilité, de carrière, et de développement personnel de leurs salariés et préparer ces derniers aux évolutions technologiques à venir.
Pour rappel, les secteurs de la forge et de la fonderie, plus globalement celui de la mécanique, sont enracinés dans l’histoire industrielle de notre pays et restent au cœur de la compétitivité de nombreuses filières de l’industrie manufacturière. La forge et la fonderie françaises dont les productions sont un maillon indispensable de toutes les chaînes de valeur industrielles représente 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 35 000 emplois. L’industrie mécanique représente près de 147 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 595 000 salariés.
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